Join us at publicservices.international - for all the latest news, resources and struggles from around the world.
We are no longer updating world-psi.org and it will be progressively phased out: all content will be migrated to the new site and old links will redirect eventually.
En février 2014, Joseph S. Tamba et George Poe Williams ont été démis de leurs fonctions à l’issue d’une grève nationale de protestation contre les piètres conditions de travail qui règnent dans le secteur de la santé. Cette grève avait fait suite aux multiples tentatives pour appeler au changement par le biais de la négociation et du dialogue – des efforts auxquels le gouvernement est systématiquement resté insensible. Les conditions de travail déplorables dans lesquelles exerce le personnel ont eu des conséquences fatales : le manque d’équipements de protection, les heures de travail interminables et l’accès limité aux traitements dans la lutte contre Ebola ont causé la mort de centaines de travailleurs/euses de la santé. En outre, le refus du gouvernement d’engager le dialogue avec les représentant(e)s des travailleurs/euses de la santé a sans aucun doute exacerbé la crise Ebola et contribué au décès de milliers de personnes et à la crise sanitaire mondiale. De plus, les travailleurs/euses qui ont continué à risquer leur vie n’ont pas toujours reçu leur salaire et leur prime de risque, et aucun système de soutien n’a été mis en place pour les travailleurs/euses de la santé ayant survécu à Ebola ou pour les familles des travailleurs/euses décédé(e)s.
En réponse à la grève nationale, vingt-deux dirigeant(e)s syndicaux/ales du pays ont été licencié(e)s sans même avoir été entendu(e)s par la ministre de la Santé du Liberia. Après l’intervention de pratiquement toutes les parties prenantes, vingt personnes ont été réhabilitées, à l’exception de Joseph S. Tamba et George Poe Williams, respectivement Président et Secrétaire général de la NAHWAL. Leurs comptes ont été gelés depuis le mois de mai 2015.
Le cas de MM. Tamba et Williams n’est pas isolé. Malgré la ratification des Conventions 87 et 98 de l’OIT par le pays, les cas de violation des droits syndicaux et du droit d’organisation sont légion au Liberia. A ce jour, il est toujours illégal pour les travailleurs/euses des services publics de s’organiser, de former ou d’adhérer à un syndicat qui les représente. Bien que la NAHWAL ait entrepris toutes les démarches nécessaires et se soit acquittée deux années de suite de droits d’enregistrement en tant que syndicat, elle s’est vu refuser son accréditation. Le ministère du Travail n’a jamais officiellement répondu aux demandes écrites de clarifications envoyées par l’organisation. Aux côtés de l’ISP et de la CSI, la NAHWAL a déposé plainte auprès du Comité de la liberté syndicale de l’OIT.
Les organisations de travailleurs/euses des services publics libériens sont rejointes par d’autres syndicats dans ce combat : de nombreux syndicats se sont vu refuser leur accréditation, se retrouvant ainsi écartés du processus de négociation collective. Des dirigeant(e)s et des militant(e)s syndicaux/ales se retrouvent en outre régulièrement licencié(e)s, mutés dans des régions éloignées, privé(e)s de leur salaire, et des travailleurs/euses sont victimes d’intimidation. Le 28 septembre, la présidente du Liberia a appelé au licenciement massif des enseignant(e)s ayant participé aux manifestations contre les partenariats public-privé.
L’ISP appelle ses affiliés et ses partenaires à envoyer un courrier au gouvernement du Liberia, afin de réclamer la réhabilitation des travailleurs/euses licencié(e)s, la reconnaissance du droit d’organisation pour les travailleurs/euses des services publics et le respect des droits syndicaux pour tou(te)s les travailleurs/euses du pays !
Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à consulter :