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Du 9 au 31 décembre, le Syndicat coréen des travailleurs/euses du rail (Korean Railway Workers Union, KRWU), membre de la Fédération coréenne des Syndicats des travailleurs/euses du secteur public et des transports publics (Korean Federation of Public Services and Transportation Worker's Unions, KPTU), un affilié de la PSI, a débrayé en vue de protester contre la poursuite unilatérale par le gouvernement coréen de la fragmentation et de la privatisation du réseau ferroviaire. Même si la grève était parfaitement légale en vertu des normes internationales et qu'elle respectait les exigences nationales en matière de service minimum, elle a été décrétée illégale par le gouvernement coréen et la Korea Railroad Corporation (Korail). Pendant la grève, la police a fait une descente dans les bureaux du KRWU ainsi qu'à son centre national, la Confédération syndicale coréenne (Korean Confederation of Trade Unions, KCTU). Près de 200 responsables du KRWU ont été inculpés, 5 personnes ont été incarcérées et des centaines d'autres ont été licenciées ou ont fait l'objet de sanctions disciplinaires. La Korail a également déposé plainte pour dommage et diffamation, et réclame au syndicat plusieurs millions d'euros.
Ce mouvement de répression à l'encontre du KRWU n'est que la dernière d'une longue série de violations des droits des syndicats du secteur public. À quatre reprises, et plus récemment en août dernier, le gouvernement coréen a refusé la demande d'adhésion du Syndicat coréen des employés du gouvernement (Korean Government Employee's Union, KGEU) au registre syndical. À l'heure actuelle, ce syndicat n'est toujours pas reconnu aux yeux de la loi. Au mois d'octobre, le gouvernement a également annulé l'enregistrement du Syndicat coréen des enseignant(e)s et travailleurs/euses de l'éducation (Korean Teachers and Education Workers' Union, KTU). Même si officiellement, l'enregistrement de ces syndicats a été annulé parce qu'ils recensaient des travailleurs/euses ayant été licencié(e)s, il ne fait aucun doute qu'ils ont été pris pour cible en raison de leur position contre les politiques de déréglementation et de privatisation des services publics adoptées par le gouvernement coréen. À maintes reprises, l'Organisation internationale du Travail (OIT) a recommandé au gouvernement coréen de reconnaître le KGEU et le KTU, ainsi que de modifier sa législation nationale afin de permettre aux travailleurs/euses licencié(e)s ou sans emploi de rester membre d'un syndicat.
La poursuite antidémocratique du processus de privatisation lancé par le gouvernement, ainsi que des agressions perpétrées à l'encontre des syndicats, a provoqué un tollé général et a poussé la société civile et la population coréenne à descendre dans la rue pour manifester son soutien en faveur du mouvement syndical. Dans ce contexte, les syndicats coréens organiseront, en collaboration avec la société civile, une grève générale ainsi qu'une grande manifestation le 25 février prochain, date qui coïncidera avec le premier anniversaire du gouvernement actuel.
C'est aux côtés de centaines de membres de syndicats affiliés à la PSI que les délégués syndicaux internationaux ont participé, lors de leur mission, à la manifestation organisée devant la gare de Séoul. Après leur rencontre avec les dirigeants du parti d'opposition, ils ont rendu visite aux dirigeants du KRWU détenus en prison. Ils ont également organisé une séance de travail en vue d'élaborer des stratégies, dans le but de contraindre le gouvernement coréen à faire marche arrière, à respecter les droits syndicaux, ainsi qu'à permettre l'instauration d'une véritable démocratie dans le pays.
Lire la déclaration de la mission de haut niveau PSI/CSI/TUAC/ITF