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Cette semaine de débats, de présentations et de planification stratégique, a permis de se pencher sur les activités menées par les organisations participantes dans les domaines de la lutte contre la privatisation de l’éducation, les partenariats public-privé (PPP) et le recours à l’aide au développement pour financer des acteurs à but lucratif dans le secteur de l’éducation en Afrique, comme dans d’autres régions du monde. Ce Consortium réunit notamment l’Internationale de l’Education, Action Aid, l’Initiative mondiale pour les droits économiques, sociaux et culturels, la Campagne mondiale pour l’éducation, ou encore l’Open Society Foundation, et peut compter sur le soutien d’Oxfam, d’Amnesty International et de l’ISP, parmi d’autres organisations.
Les participant(e)s ont exprimé leur souhait d’une collaboration plus étroite, en s'appuyant notamment sur le travail accompli au regard des Objectifs de développement durable et du Financement du développement au sein des Nations Unies, en vue de renforcer les solutions alternatives à la privatisation et aux PPP, tout en établissant des liens étroits avec la justice fiscale et les services publics de qualité. Les participant(e)s se sont accordé(e)s sur le fait qu’ils/elles pouvaient fortement profiter des enseignements tirés de la lutte contre la privatisation de l’eau et les appliquer au secteur de l’éducation, principalement au regard de l’élaboration de stratégies et de la mise en place de vastes coalitions, en vue de s’opposer aux quelques multinationales qui dirigent le processus de privatisation et parviennent à s’assurer du soutien ferme du Groupe de la Banque mondiale et des banques multilatérales de développement régionales. Au cours des deux prochaines années, le consortium prévoit de mettre au point des principes directeurs dans les domaines de la privatisation de l’éducation et des droits humains, afin d’évaluer la façon dont la privatisation met à mal le droit humain à l’éducation.
Un rapport spécial diffusé lors de cette réunion a levé le voile sur la façon dont le département pour le développement international (Department for International Development, DfiD) du Royaume-Uni soutenait des acteurs privés dans le domaine de l’éducation et encourageait l’éducation à but lucratif et à bas prix dans les pays en développement, plutôt que de promouvoir un accès universel à des systèmes d’éducation publique. Ce rapport s’inquiète du fait que le gouvernement pourrait bafouer le droit humain à l’éducation en soutenant, sur les plans politique et financier, l’essor des écoles privées en Afrique et en Asie du Sud. Différentes organisations internationales et britanniques, ainsi que des syndicats d’enseignants, se sont associés aux campagnes menées dans certains pays, notamment au Kenya, en Ouganda et au Ghana, en vue de condamner le recours croissant à l’aide financière britannique pour soutenir les écoles primaires à but lucratif.
Ce rapport a également été présenté à l’occasion d’une séance du Parlement britannique.
L’Internationale de l’Education (IE) a présenté sa campagne contre l’entreprise éducative Pearson, actuellement lancée dans neuf pays.
Ce consortium d’ONG est particulièrement actif au Ghana, au Kenya, en Ouganda, aux Philippines, au Pakistan, en Inde, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Haïti. Les participant(e)s aux différentes réunions se sont également penché(e)s sur les thèmes des litiges stratégiques, du recours aux rapports et aux procédures de dénonciation des violations des droits humains à l’échelle internationale, ainsi que de l’utilisation des médias sociaux dans le cadre de campagnes.