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Si une attention majeure est portée au harcèlement à l’école, c’est principalement sur le harcèlement entre élèves que les projecteurs sont braqués. Cependant, peu d’attention est prêtée aux violences infligées aux membres du personnel, qui peut aller des injures verbales à la violence physique pure et simple.
Lors d’une discussion qui s’est tenue en automne dernier entre les dirigeant(e)s de l’AFT PSRP, près de la moitié d’entre eux/elles ont levé la main lorsqu’on leur a demandé s’ils/elles avaient déjà été personnellement physiquement menacé(e)s ou s’ils/elles avaient expérimenté des violences au travail, que ce soit à l’école ou à l’université.
Les paraprofessionnel(le)s et le personnel de soutien de l’enseignement spécialisé qui exercent dans des classes spécialisées, les agents de sécurité des campus et les travailleurs/euses du transport scolaire sont particulièrement exposés, à l’instar des surveillant(e)s sur le temps de midi qui punissent les élèves et mettent fin aux bagarres. L’un des dirigeants PSRP, provenant de Floride, dont la principale mission est de traiter les demandes d’indemnisation des travailleurs/euses, a déclaré que des chauffeurs de bus scolaire et des surveillant(e)s étaient passés à tabac chaque semaine dans son district.
De fait, les trois domaines les plus exposés aux risques de violences sur le lieu de travail au niveau national sont les soins de santé, l’application de la loi et l’éducation, fait remarquer Amy Bahruth, Directrice adjointe du département de la santé, de la sécurité et du bien-être de l’AFT. « Cela doit probablement surprendre bon nombre de personnes », a-t-elle ajouté, « que nous nous retrouvions placés juste derrière l’application de la loi. » Cela ne peut vouloir dire qu’une seule chose, a-t-elle précisé, quand 30 000 éducateurs/trices et membres du personnel de soutien prennent le temps de répondre à une enquête de 70 questions menée par l’AFT l’an dernier sur la qualité de vie professionnelle et le stress lié au travail.
Une dirigeante provenant du Nouveau-Mexique a déclaré que son personnel rencontrait, selon elle, un nouveau problème : le diagnostic de syndrome de stress post-traumatique de leur médecin, qui n’est pas pris en charge par la sécurité sociale. « Il s’agit d’un problème courant », a-t-elle ajouté.
« La violence, c’est la violence », peu importe d’où elle provient, a déclaré un dirigeant PSRP provenant du Colorado. « Nous devons nous lever et la dénoncer haut et fort. »