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L’ISP et Cités et Gouvernements locaux unis (CGLU) ont uni leurs forces pour une meilleure collecte des données sur le travail auprès de leurs membres. Le 15 octobre 2018, les deux organisations ont demandé aux statisticiens et statisticiennes du travail des quatre coins du monde – qui s’étaient réunis à Genève à l’occasion de la 20e Conférence internationale des statisticiens du travail qui s’est tenue à l’Organisation internationale du Travail (OIT) – d’agir pour combler le manque criant d’informations en la matière.
Si une étude menée en 2016 par l’OCDE et CGLU a dénombré plus de 500 000 administrations locales et régionales dans le monde entier, ILOSTAT – la première source mondiale sur les statistiques du travail – ne possède que des données partielles sur l’emploi pour les administrations locales et régionales de 49 pays, soit à peine un quart de la main-d’œuvre mondiale.
La plupart des professions des administrations locales et régionales ne sont en outre pas reprises séparément dans la Classification internationale type des professions (ISCO), et les catégories de la Classification internationale type, par industrie, de toutes les branches d’activité économique ne décrivent pas non plus l’ensemble des activités des administrations.
Daria Cibrario, Responsable du secteur administrations locales & régionales, et des multinationales, s’exprime lors de la 20e Conférence internationale des statisticiens du travail au nom de l’ISP et de CGLU:
Ce manque de données à la fois quantitatif et qualitatif met à mal la défense ainsi que la promotion des droits syndicaux et des conditions de travail décentes pour les travailleurs et travailleuses des administrations locales et régionales.
« Il n’existe que peu de statistiques fiables concernant le nombre des travailleurs et travailleuses des administrations locales et régionales et la profession qu’ils exercent. La plupart des données utilisables ne sont par ailleurs pas exploitées dans les analyses politiques. [...] Ces lacunes empêchent toute évaluation idoine de la capacité des administrations infranationales à fournir des services publics de qualité et à exercer pleinement leurs compétences. Il peut en outre compromettre la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unis et de l’Agenda pour le travail décent, qu’il faudra en fin de compte appliquer au niveau local », indique la déclaration conjointe de l’ISP et de CGLU.
Les deux organisations ont partagé leur expertise avec la Conférence et l’OIT pour soutenir les progrès accomplis, et ont demandé que leur appel conjoint soit repris dans le procès-verbal officiel de la 20e Conférence, qu’il soit ensuite évalué et fasse l’objet d’un rapport lors de la prochaine Conférence qui se tiendra dans cinq ans.
L’an dernier, l’ISP avait mis en exergue le manque de visibilité des travailleurs et travailleuses des administrations locales et régionales dans un éditorial de la Secrétaire générale de l’ISP, Rosa Pavanelli, paru dans The Guardian le 31 octobre à l’occasion de la Journée mondiale des villes des Nations Unies.
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