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La PSI appelle l'ensemble de ses membres à agir dès maintenant et à demander au gouvernement turc de mettre fin au harcèlement judiciaire à l’encontre des syndicalistes.
En janvier, la PSI/FSESP s’est jointe aux délégations syndicales internationales qui assisteront aux audiences judiciaires dans les affaires concernant des membres de la KESK.
Le 13 janvier, la première audience de l’affaire concernant 502 personnes – l’un des nombres les plus élevés d’accusés jamais jugés – notamment le président et le secrétaire général de la KESK ainsi que d’autres membres de la KESK, s’est tenue à Ankara (Kızılay). Ils sont accusés d’avoir causé des dégâts à des biens publics et de recourir à une violence inappropriée durant une grève et des manifestations, les 28 et 29 mars 2012, à Ankara. Des milliers d’employés de la fonction publique ont participé à ces manifestations pour protester contre le projet de loi n° 4688 sur les syndicats des agents de la fonction publique et un projet d’amendement à la loi sur l’éducation. La police a violemment mis fin aux manifestations. Du fait de l’offensive par la police, deux manifestants ont été gravement blessés. Une plainte a été déposée contre les agents de police pour les dommages causés par leur intervention violente mais aucune poursuite pénale n’a été engagée. Une délégation syndicale internationale, composée de représentants venant d'Autriche, Chypre, Danemark, France, Allemagne, Grèce, Slovenie, Suède, Royaumen Uni ainsi que de représentants de la CSI, CES et le Secrétaire général adjoint de la FSESP ont assisté à l'audience afin de manifester leur solidarité avec les syndicalistes turcs.
La première audience du procès contre les membres et les dirigeants de la KESK se tiendra à Istanbul, les 23 et 24 janvier. Ils ont été arrêtés durant une descente de police menée le 19 février 2013 dans tout le pays. La police a fait une descente au siège du syndicat du secteur public à Ankara et a procédé à une perquisition au domicile des membres de la KESK ainsi que dans des immeubles publics, des écoles, des cliniques et les bureaux où ils travaillaient. Au total, plus de 150 personnes ont été arrêtées ce jour-là et 47 d’entre eux ont été maintenus en détention en attendant leur procès, dont 27 à Istanbul. Des audiences judiciaires avaient déjà ont lieu à Adana, à Bursa, à Ismir et à Malatya, menant dans de nombreux cas à une libération, en attendant le jugement des syndicalistes détenus pendant des mois. Une délégation syndicale internationale, dont la Secrétaire générale de la FSESP, Carola Fischbach-Pyttel, sera également présente à cette audience.
Les attaques contre le mouvement syndical à travers des actes continus d’intimidation, de harcèlement ainsi que la répression de ses dirigeants et des activités syndicales ont augmenté en Turquie depuis 2008. 47 membres d'affiliés de la PSI sont actuellement toujours en prison. Les violations des droits syndicaux en Turquie ont régulièrement été inscrites à l’ordre du jour de la Conférence internationale du travail qui se tient chaque année à Genève.
La PSI exhorte votre gouvernement à libérer immédiatement tous les membres syndicaux arrêtés, accusés de maintenir des liens infondés avec des organisations illégales, et à lever toutes les interdictions de réunions et de manifestations. La PSI enjoint, en outre, la Turquie de respecter ses obligations européennes et internationales de garantir les droits humains et syndicaux ainsi que les libertés des travailleurs et des travailleuses.
La PSI appelle l'ensemble de ses membres à agir dès maintenant et à demander au gouvernement turc de mettre fin au harcèlement judiciaire à l’encontre des syndicalistes.
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