Eau & assainissement

À Jakarta, le processus de remunicipalisation de l’eau attend une décision de justice, suite à l’action de groupes locaux qui contestent la légitimité des concessions initialement accordées il y a plus d’une dizaine d’années. Cette décision de justice déterminera si la municipalité pourra éviter de verser de colossales sommes d’argent pour racheter les années restantes des contrats de concession.

Une nouvelle étude révèle, qu’au cours des 15 dernières années, plus de 180 villes et localités ont repris le contrôle de leurs services d’eau dans 35 pays.

Le bilan est positif, même s’il reste « de nombreux défis à relever» ; c'est ce que retiendront les participants à la table ronde « Dix ans après la réforme constitutionnelle sur la défense de l’eau » organisée par la Comisión Nacional en Defensa del Agua y la Vida (CNDAV), l’organisme uruguayen de la défense de l’eau, le jeudi 9 octobre, au siège de la PIT-CNT.

« La décision des autorités parisiennes de remunicipaliser l'eau nous a causé beaucoup de tort », ont déclaré Veolia et Suez, les entreprises privées de distribution d'eau qui ont dominé le marché de la distribution d'eau à Paris de 1985 à sa remunicipalisation, en 2008. De plus en plus de villes optent pour le retour à une gestion publique des eaux.

"L'eau est un bien commun. Elle tient un rôle essentiel", a souligné M. Saurel, président de Montpellier agglo qui veut en tirer "une baisse du prix de l'eau" mais aussi permettre "une nouvelle approche des services de l'eau".

Fin mars 2014, Rosa Pavanelli, dirigeante de l’Internationale des services publics, a rejoint les membres de la FENTAP, affilié péruvien, aux avant-postes de la lutte visant à conserver le service de l’eau dans le giron public.