We've moved to a new site!

Join us at publicservices.international - for all the latest news, resources and struggles from around the world.

We are no longer updating world-psi.org and it will be progressively phased out: all content will be migrated to the new site and old links will redirect eventually.

Réunion du Groupe de travail de l’ISP sur les services sociaux et de santé

10 Mai 2018
Le Groupe de travail de l’Internationale des Services Publics sur les services sociaux et de santé (HSSTF) s’est réuni les 15 et 16 février, dans les locaux du Bureau international du Travail à Genève. Plus d’une trentaine de dirigeant(e)s syndicaux(ales) du secteur de la santé et des services sociaux issus des quatre coins du globe ont assisté à l’événement, partageant leurs expériences et leurs idées sur l’action menée dans le secteur et le travail de campagne en faveur du droit à la santé.

La première phase de la Campagne de l’ISP pour le Droit à la santé a été lancée le 12 décembre 2016. Dans le sillage du renouvellement du mandat de la campagne lors du Congrès mondial de l’ISP l’année dernière, les participant(e)s se sont engagés à intensifier l’initiative dans le monde entier.

 Les participant(e)s ont compris que l’élaboration de stratégies communes en matière d’organisation des personnels de santé se présentait comme le meilleur moyen d’accroître la puissance du mouvement.

Le Dr Jorge Yabkowski, représentant le syndicat argentin FESPROSA, a évoqué l’expérience de son syndicat qui a directement intégré la campagne dans le cadre des activités déployées à plus large échelle.

Les intervenant(e)s de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont mis en exergue la nécessité du dialogue social et du respect à l’égard des personnels de santé qui accomplissent leur mission en première ligne pour le bien de leurs communautés. Le Dr Tana Wuliji de l’OMS a appelé à l’action :

« L’ampleur des changements requis est telle qu’il est impératif de collaborer. On observe dans certaines régions du monde des lueurs positives de progrès. Mais c’est d’un véritable embrasement dont nous avons besoin. »

Le Dr Wuliji a clairement fait savoir que son organisation soutenait l’investissement public dans les services de santé :

« Les pays qui ont le plus progressé vers la couverture universelle des soins de santé sont ceux qui ont investi dans la santé publique. »

La réunion du Groupe de travail intervient quelques jours à peine après l’officialisation des relations entre l’OMS et l’ISP. Cette dernière peut désormais participer et intervenir au niveau des structures décisionnelles de l’OMS à l’échelon international et régional.

Spécialiste des questions de santé pour l’OIT, Christiane Wiskow a déclaré :

« Le secteur de la santé n’est pas un fardeau pour les économies ; il contribue à la croissance économique. »

L’OIT a tenu en avril de l’année passée sa Réunion tripartite sur les moyens d’améliorer les conditions d’emploi et de travail dans les services de santé. Mme Wiskow, qui travaille au Département des activités sectorielles de l’OIT, était l’instigatrice de cet événement qu’elle a d’ailleurs décrit comme fructueux et important pour la coopération future. 

« Nous nous sommes rencontrés afin de débattre de stratégies de travail décent aptes à remédier efficacement à la pénurie de main-d’œuvre dans le domaine de la santé, comme condition préalable indispensable pour assurer l’égalité d’accès aux services de santé. »

Candice Owley, Vice-présidente de l’American Federation of Teachers, a mis en évidence les dangers d’une prestation de services non publique :

« Aux États-Unis, les frais médicaux constituent la première cause des faillites. »

Les intervenant(e)s de l’OMS et de l’OIT ont également mis en lumière les conditions de travail des femmes dans le secteur de la santé, soulignant que celles-ci sont généralement plus médiocres que dans d’autres secteurs. Les femmes représentent 70 pour cent du personnel de santé et des services sociaux. Elles jouent un rôle essentiel dans la prestation des soins de santé à l’échelle mondiale.

Pourtant, certaines femmes demeurent cantonnées à des emplois peu qualifiés et restent souvent au bas de l’échelle hiérarchique. Les disparités entre les sexes sont un véritable défi dans le secteur de la santé et des services sociaux. Alors que les disparités économiques entre hommes et femmes ne cessent de se creuser, il faudra attendre 217 ans pour espérer combler ce fossé si des mesures d’envergure ne sont pas prises d’urgence. Selon le Dr Tana Wuliji :

« Nous ne pouvons pas attendre 217 ans pour parvenir à l’égalité des salaires entre femmes et hommes dans le secteur de la santé. Nous sommes confrontés à un grave problème et c’est maintenant que nous devons y faire face. »

Avant de refermer la séance, Baba Aye, Responsable Santé et Services sociaux de l’ISP, a déclaré :

« Nous avons examiné un large éventail de questions et ces échanges formeront la base de notre plan de travail dans le secteur, dans le contexte général du Programme d’action de l’ISP 2018-2022 : Le peuple au-dessus du profit, l’accent étant mis sur notre campagne pour des soins de santé publics universels. »

Cet article est extrait de Bulletin d’information « Droit à la Santé », numéro 04 (avril/mai 2018). Abonnez-vous au bulletin. Envoyez-nous vos articles.

Voir aussi