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Nouvelles normes relatives au lieu de travail pour enrayer la violence dans les hôpitaux californiens

02 Novembre 2016

Les lieux de travail semblent destinés à devenir plus sûrs pour les travailleurs/euses de la santé exerçant dans les hôpitaux de Californie, grâce à l’adoption de nouvelles règlementations par la Division californienne de santé et sécurité au travail (California Division of Occupational Safety and Health, Cal/OSHA), qui obligent les hôpitaux et autres établissements de soins de santé à mettre en place des protocoles de prévention de la violence, avec la participation active des travailleurs/euses.

Cette décision a été saluée par l’Union internationale des employés des services (Services Employees International Union, SEIU) et l’Association des infirmiers/ères de Californie (California Nurses Association, CNA), toutes deux affiliées à l’ISP. Depuis plusieurs années, les deux syndicats revendiquent une plus grande protection des travailleurs/euses de la santé contre la violence sur le lieu de travail, notamment depuis qu’une infirmière a été étranglée par un patient en 2010 dans un établissement public de soins psychiatriques situé à Napa.

Comme le fait remarquer Kathy Hughes, infirmière agréée et porte-parole de l’Alliance des infirmiers/ères de Californie de la SEIU, « [la violence] fait en quelque sorte partie de notre quotidien, malheureusement ». Cependant, a-t-elle ajouté, « nous ne devrions pas être confronté(e)s à la violence dans le cadre de notre travail ». Dans la lignée de son objectif d’éradiquer la violence sur le lieu de travail dans les établissements de soins de santé, l’Association des infirmiers/ères de Californie a défendu un projet de loi devant la législature de l’Etat de Californie il y a deux ans, qui visait à imposer une règlementation stricte afin de juguler ces risques d’ici cette année.

Au mois de mars, le Bureau de la responsabilité du gouvernement (Government Accountability Office, GAO) des Etats-Unis a brossé un tableau effroyable de la situation devant le Congrès américain, dénonçant les violences que subissaient les travailleurs/euses des soins de santé dans le cadre de leur travail. Dans son rapport intitulé Workplace Safety and Health: Additional Efforts Needed to Help Protect Health Workers from Workplace Violence(« Sécurité et santé sur le lieu de travail : des efforts supplémentaires sont nécessaires afin de protéger les travailleurs/euses de la santé contre la violence sur le lieu de travail »), le Bureau met en lumière le fait que « les travailleurs/euses de la santé exerçant dans des établissements de soins de santé sont davantage victimes de blessures non mortelles causées par la violence sur le lieu de travail que les autres travailleurs/euses en général ». En 2011, la dernière année pour laquelle des données complètes sont disponibles, le « nombre de cas de violences non mortelles commises dans les établissements de soins de santé a grimpé de 22 250 à 80 710, selon les estimations ».

Cette tendance inquiétante a été identifiée, il y a onze ans, comme l’un des obstacles à la fourniture efficace de services de santé par les travailleurs/euses. Dans le manuel pédagogique Framework Guidelines for Addressing Workplace Violence in the Health Sector – Training Manual, publié conjointement par l’OIT, l’OMS, l’ISP et le CII, nous avons constaté que, si la violence sur le lieu de travail « touche toutes les catégories de travailleurs/euses dans pratiquement tous les secteurs, [...] le secteur de la santé est plus vulnérable en raison des caractéristiques fondamentales propres aux services fournis et l’environnement de travail actuel » est empreint du poids des réformes néolibérales et de l’instabilité sociale.

La CNA et la SEIU démontrent cependant que nous pouvons changer les choses, si nous décidons d’agir. Les syndicats du secteur de la santé doivent tout mettre en œuvre pour influencer les politiques et la législation, afin de mettre en place les protocoles et les cadres nécessaires à l’éradication de la violence sur le lieu de travail. L’Association des hôpitaux de Californie (California Hospital Association), qui rassemble des médecins et des employeurs des travailleurs/euses de la santé, s’était opposée aux nouvelles réglementations lorsqu’elles étaient débattues à la chambre en 2012. Cependant, les syndicats ont plaidé leur cause et ont mobilisé le soutien de l’opinion publique en faveur du projet de loi.

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