We've moved to a new site!

Join us at publicservices.international - for all the latest news, resources and struggles from around the world.

We are no longer updating world-psi.org and it will be progressively phased out: all content will be migrated to the new site and old links will redirect eventually.

L’ISP tient son 20ème AFREC à Nairobi

15 Avril 2016
PSI AFREC 2016
Du 6 au 8 avril, une quarantaine de participant(e)s, originaires de 14 pays, se sont réuni(e)s dans la capitale du Kenya pour participer aux débats organisés dans le cadre du Comité exécutif régional de l’ISP pour l’Afrique (AFREC).

Par Rita Arthur

Les affiliés de l’ISP ont abordé plusieurs sujets, dont l’insécurité qui sévit dans la région, la violation des droits syndicaux, la lutte contre la privatisation et la sous-traitance, la promotion de la solidarité entre les affiliés et l’influence sur les politiques mondiales.

En outre, un séminaire sur la justice fiscale a été organisé avant la réunion principale. À cette occasion, le Ghana et le Nigeria ont présenté leur rapport national sur leurs campagnes et activités en faveur de la justice fiscale.

Kwesi Obeng, membre du Réseau pour la justice fiscale-Afrique (TJN-A), a présenté aux participant(e)s un aperçu des conséquences engendrées par les systèmes fiscaux actuels sur l’offre de services publics en Afrique. Il a insisté avec véhémence sur le fait que l’objectif du système fiscal était de collecter des fonds afin d’en faire bénéficier tant les plus riches que les plus démunis.

Par ailleurs, il a exhorté les syndicats à collaborer avec les organisations de la société civile, qui partagent la même vision qu’eux au regard de la lutte contre « l’injustice fiscale ». Les participant(e)s ont participé à un exercice collectif sur la justice fiscale et ont eu l’opportunité d’échanger des idées à ce sujet.

Le lendemain, les réunions des jeunes travailleurs et du Comité des femmes (WOC) ont préparé le terrain pour la cérémonie principale.

Femmes

Le WOC s’est penché sur la problématique de l’urbanisation des jeunes femmes, en présentant les résultats de recherches menées par Action Aid sur les jeunes femmes qui fuient les pratiques traditionnelles et le mariage précoce. Il a insisté sur le fait que les femmes ne devaient pas être privées de soins de santé, d’un accès à l’eau et d’une éducation de qualité.

Naomi Dedei Otoo, membre titulaire du Comité des femmes pour l’Afrique Anglophone de l’Est et l’Ouest (anglophone), a souligné que les femmes étaient celles qui pâtissaient le plus de la marchandisation des services publics.

L’un des principaux défis auxquels nous devons faire face en tant que femmes dans les syndicats, c’est la privatisation de nos différentes institutions, et en particulier des services publics. En effet, nos gouvernements ressentent le besoin urgent de transformer les services publics en marchandises. Pourtant, si nos services publics sont à vendre, c’est notre économie tout entière qui sera mise en danger. Si l’eau, l’éducation et la santé sont gérées par le secteur privé, comment une femme de classe moyenne pourra-t-elle accéder à ces besoins élémentaires ? Par conséquent, nous ne devons pas ménager nos efforts contre la mise en vente de ces besoins vitaux.

Les femmes présentes ont donc demandé la mise en place de politiques, d’infrastructures, de systèmes et de relations. Les femmes en général ont été encouragées à combler le déficit de communication qui les sépare.



Jeunes travailleurs/euses

Même si l’on s’accorde à dire que les jeunes travailleurs/euses sont les syndicalistes de demain, les participant(e)s ont déploré le faible niveau de syndicalisation chez les jeunes travailleurs/euses.

En outre, ils ont vivement encouragé les jeunes travailleurs/euses des affiliés de l’ISP présents dans la région à organiser différentes activités autour du thème « Lutter contre l’emploi précaire », à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse qui sera célébrée, comme chaque année, le 12 août.

Les jeunes travailleurs/euses ont également revendiqué ce qui suit :

  • Communication et réseautage : les jeunes travailleurs/euses sont tenu(e)s d’utiliser les technologies de la communication et les médias sociaux de manière appropriée (tels que les courriels, Facebook et WhatsApp) en vue de diffuser l’information, d’échanger des idées, de partager leurs expériences et de sensibiliser. Les affiliés sont encouragés à soutenir les jeunes travailleurs/euses par tous les moyens possibles. L’AFREC a convenu que les affiliés devaient créer des pages dédiées aux jeunes sur leur site Web ;
  • Une réorganisation afin d’amener les travailleurs/euses du secteur informel à rejoindre les syndicats qui nécessitent de recruter de nouveaux membres et d’accroître leurs effectifs ;
  • Le bureau régional de l’ISP doit, au moins, aider les jeunes travailleurs/euses en instaurant un coordinateur dédié qui les assistera dans l’organisation des activités et des événements futurs.

Voir aussi