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Dans un contexte de croissance continue du coût de l’énergie, l’épuisement inévitable des ressources fossiles et le déficit énergétique du pays, les syndicats tunisiens ont étudié la situation actuelle en Tunisie.
La fédération syndicale tunisienne UGTT de l’électricité et le gaz, affiliée à la PSI et en conformité avec les décisions du congrès de cette dernière, reconnait le caractère non durable et non acceptable du système énergétique actuellement de rigueur dans le monde.
Fin 2013, e ministère tunisien de l’industrie et de l’énergie a élaboré un projet de loi sur la production des énergies renouvelables dans le pays par le secteur privé.
Le projet de loi a été transféré à l’assemblée nationale constituante (ANC) pour adoption rapide. Les syndicats ont adressé une lettre au président, lui expliquant qu’aucun partenaire social n’a participé à l’élaboration du projet de loi et lui demandant de le bloquer. L’ANC a alors bloqué le projet de loi et la commission de l’énergie a été sommée d’inviter les syndicats afin d’écouter leur point de vue.
La commission de l’énergie s’est ensuite entretenue avec le ministre de l’industrie et de l’énergie concernant la non-participation du partenaire social et pour lui informer que le projet de loi était bloqué afin de permettre plus de débat. Le ministre a invité les syndicats à exposer leur projet, ce qu’ils on fait le 4 janvier 2014 dans une réunion à Tunis. Les syndicats ont pu utiliser les arguments de la PSI et la PSIRU (par exemple, sur les institutions financières internationales (IFI) et leurs politiques problématiques de privatisation dans le secteur de l’énergie, y compris les énergies renouvelables). Ils ont distribué à tous les députés et responsables des documents qui relatent les expériences d’autres pays et continents pour en tirer les leçons et éviter les erreurs.
Avec le soutien de plusieurs députés de l’ANC, les syndicats ont pu présenter leurs arguments pour montrer que la Tunisie n’a pas besoin de ces méga-projets. Suite à leur présentation, le projet Tunur a été écarté, la société publique STEG restant l’axe central pour tout développement, et on a favorisé l’énergie renouvelable développée et financée par le secteur public.
Ils ont insisté que les IFI doivent cesser de massacrer le secteur publique par des arguments qui ne sont pas solides. Ils ont souligné la nécessité de travailler dans les secteurs de l’énergie dans la région arabe, pour plus de pression et une prise de position commune, afin de bien exploiter les énergies renouvelables pour le bien du secteur publique et pour le bien de l’humanité.
Rapport de Mansour Cherni, Coordinateur de la région MENA des travailleurs de l’énergie