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« Cette vague de violence sans précédent à travers le monde nous pousse à renouveler notre appel en faveur de la paix et de la solidarité », a déclaré Rosa Pavanelli, la Secrétaire générale de l’ISP. « Nous sommes d’autant plus conscient(e)s de la nécessité de nous attaquer aux causes fondamentales du terrorisme, telles que l’exclusion sociale et les inégalités économiques. »
L’instabilité mondiale est le fruit des politiques orientées sur le profit, qui viennent également exacerber la crise alarmante du climat. Cependant, les intérêts des multinationales et d’une poignée d’acteurs financiers mondiaux ne s’alignent pas sur les objectifs liés au climat et à la justice sociale, au regard des droits fondamentaux et libertés fondamentales des populations.
L’ISP s’inquiète tout particulièrement des menaces importantes qui planent sur les législations relatives aux droits humains, ainsi que sur les institutions qui œuvrent dans le domaine. En effet, certains organismes multilatéraux, tels que le Comité des droits de l’homme des Nations Unies ou encore l’Organisation internationale du Travail, se trouvent menacés. Les droits humains et les droits des travailleurs/euses sont mis à mal par le statut supralégal accordé aux entreprises et aux investisseurs dans le cadre de la nouvelle série d’accords commerciaux, tels que le PTP, le TTIP et l’ACS. Ces accords ne viendront pas faciliter le respect des droits humains, la durabilité environnementale et l’accès universel à des services publics de qualité pour des centaines de millions de personnes, particulièrement dans les pays émergents et en développement.
A l’heure actuelle, les affiliés de l’ISP et les travailleurs/euses du monde entier sont confronté(e)s à des réformes du marché du travail qui sapent le droit à la négociation collective et le droit de grève – autant de réformes imposées sous le couvert de programmes d’ajustement structurel et de mesures d’austérité. Dans certains pays, les conventions collectives sont tout simplement abolies.
« Nous sommes scandalisé(e)s par le déni flagrant des droits fondamentaux sur les lieux de travail, ainsi que par la recrudescence de certaines formes de travail forcé, qui ne devraient plus exister depuis l’abolition de l’esclavage », a souligné Rosa Pavanelli. « Nous appelons à la reconnaissance et au respect de la liberté syndicale, de la négociation collective et du droit de grève, qui constituent des droits humains pour tous les travailleurs/euses, indépendamment de leur statut. Les syndicats défendent les droits des travailleurs/euses et œuvrent aux côtés du mouvement en faveur des droits humains, des groupes de défense de la justice environnementale et des organisations de la société civile. Ensemble, nous devons défendre la liberté d’expression et ouvrir la voie au dialogue et à l’engagement politiques. Les droits humains doivent primer sur les droits des entreprises. »
Contexte
Les Nations Unies viennent de lancer une campagne d’une année afin de célébrer le 50e anniversaire de deux Pactes internationaux sur les droits humains : le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, adoptés par l’Assemblée générale des Nations Unies le 16 décembre 1966. Avec la Déclaration universelle des droits de l’homme, ces deux Pactes forment la Charte internationale des droits de l’homme, qui définit les droits civils, politiques, culturels, économiques et sociaux auxquels tout être humain a droit, dès sa naissance.
Les droits à la liberté syndicale des travailleurs/euses figurent dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que dans le Pacte international relatif aux droits civils et culturels. Eu égard à la liberté syndicale, le droit de grève accordé aux travailleurs est expressément énoncé dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. La Convention 87 de l’OIT fait partie du droit international coutumier relatif aux droits humains. Chaque année, la Journée des droits de l’homme est célébrée le 10 décembre, date à laquelle l’Assemblée générale des Nations Unies avait adopté, en 1948, la Déclaration universelle des droits de l'homme.