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Environ 7.000 travailleurs/euses fournissent des services pour l’Etat espagnol à l’étranger (Administración General del Estado en el Exterior – AGE) dans les ambassades, consulats, ministères et autres institutions étatiques autour du globe. La grande majorité de ces travailleurs/euses, qui ne bénéficient pas du statut diplomatique, ne sont pas couverts par les accords collectifs et dépendent des lois locales des pays dans lesquels ils fournissent leurs services, lois qui sont généralement très différentes entre elles et des lois espagnoles.
Cette situation dramatique, qui touche tous les pays ayant une présence de l’Administration Générale de l’Etat à l’Etranger, a conduit à une grève indéterminée en Argentine en juin 2017, soutenue par 93% des travailleurs/euses dans ce pays. Cette situation se répète dans des pays comme les États-Unis, le Canada, la Bolivie, la Suède, l'Australie et la Guinée équatoriale. Au Brésil, où le taux d’inflation accumulé ces huit dernières années atteint près de 65%, la perte de pouvoir d’achat rend presque impossible d’atteindre la fin du mois. Cette situation désespérée a mené les professeurs de l’Institut Cervantes dans ce pays à faire grève en avril dernier. Un accord a été conclu pour réviser les salaires du personnel enseignant dans les 76 instituts Cervantes à l’étranger. Toutefois, le Comité exécutif du Comité Interministériel de la Rémunération (CECIR) a ensuite rejeté cette proposition en invoquant les mesures du décret-loi royal 20/2012 visant à garantir la stabilité budgétaire et encourager la compétitivité.
Il faut noter que le Service Extérieur est composé d’un groupe important de fonctionnaires provenant de différents organes de l’AGE, dont le personnel diplomatique. Toutefois, contrairement aux travailleurs/euses locaux, ils sont couverts par le droit du travail espagnol, avec tous les bénéfices et privilèges que cela entraine. Alors que ces fonctionnaires affrontent la même perte de pouvoir d’achat due à l’inflation et aux variations des monnaies locales, ceci est partiellement modéré par l’application des modules de qualité de vie et de pouvoir d’achat, qui sont inclus dans le système de de rémunération du personnel mis à jour annuellement et basé sur l’IPC (indice des prix à la consommation) de chaque pays. De la même façon, l’augmentation du salaire de 1% accordé à tous les fonctionnaires en Espagne (ainsi qu’aux fonctionnaires à l’étranger), à la fois en 2016 et en 2017, n’a pas été appliquée aux travailleurs/euses AGE d’outre-mer.
Les raisons qui ont menées l’Administration Générale de l’Etat à l’Etranger à faire ces distinctions n’ont toujours pas été officiellement clarifiées.
Il est incongru et inacceptable d’exclure le personnel en poste à l’étranger des hausses de salaire accordées aux fonctionnaires en Espagne.
Face à cette situation, la Fédération des Travailleurs Publics à l'Etranger (FESP-UGT EXTERIOR), conjointement avec les principaux syndicats espagnols CCOO et CSI-F, ont appelé à une journée de grève générale qui affectera tous les administrations générales de l'Espagne à l'étranger (ambassades, consulats, agences, bureaux techniques de coopération et centres culturels, bureaux commerciaux, offices de tourisme, collèges, lycées et instituts espagnols, hôpitaux espagnols et réseau de centres de l'Institut Cervantes).
L’ISP appelle tous ses affiliés à soutenir ces travailleurs/euses en exhortant l’AGE à reprendre les négociations de bonne foi et à trouver, de façon urgente, des solutions pour remédier à cette situation inacceptable.
Le 16 octobre, créez une tempête sur les réseaux sociaux en soutien et en solidarité avec ces travailleurs/euses.