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25 novembre 2014
« La violence à l’égard des femmes sur le lieu de travail et dans le secteur public ne concerne pas seulement les femmes qui en sont victimes ; elle nous concerne tous et toutes. Etre violent à l’égard d’une femme, c’est être violent à l’égard de la société toute entière. La violence est une question de pouvoir. Il s’agit de changer en profondeur certains modèles culturels », a déclaré Rosa Pavanelli, Secrétaire générale de l’Internationale des Services Publics (ISP).
L’Internationale des Services Publics représente les travailleurs/euses sociaux, de la santé, les employé(e)s municipaux et des services publics : les personnels soignants et les prestataires de services essentiels permettant aux femmes et à leurs familles d’avoir une vie décente. D’après l’ISP, la violence fondée sur le genre constitue une problématique syndicale, qu’elle survienne au travail, à la maison ou au sein de la communauté. Les conséquences sont terribles, notamment les répercussions sur la santé physique et psychologique. La violence peut empêcher les femmes de participer à la vie économique. Elle place un fardeau plus lourd sur les services publics et entrave la cohésion sociale.
La crise financière mondiale et les mesures d’austérité ont d’importantes répercussions négatives sur l’autonomisation des femmes sur le plan économique et social pour atteindre l’égalité des sexes. Les femmes sont confrontées au gel des salaires dans les services publics et à la réduction des retraites, des gardes d’enfant, la maternité et autres avantages sociaux et le bien-être. Les crises de la production alimentaire mondiale et du changement climatique sont également particulièrement préjudiciables aux femmes.
Les travailleurs/euses du secteur public sont bien placés pour défendre, appliquer et suivre les lois et les règlements qui promeuvent l’égalité des sexes et la protection contre la violence et le harcèlement. Même lorsque des lois sont votées, les communautés, et en particulier les femmes, ne sont souvent pas au courant. La violence à l’égard des femmes engendre des inégalités et des lacunes en matière de développement, ce qui nuit au bien-être des générations actuelles et futures.
Avec la société civile, les syndicats développent, mettent en œuvre et défendent des stratégies visant à éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles. L’élimination de la violence exige une forte intervention des autorités publiques pour élaborer et appliquer des mesures de prévention appropriées, pour assurer la protection juridique et les poursuites judiciaires, pour apporter un soutien aux victimes et les indemniser.
Selon Juneia Batista, Présidente du Comité mondial des femmes de l’ISP : « Il est important pour les organisations d’identifier et d’aborder les inégalités sous-jacentes et l’abus de pouvoir, vecteurs de discrimination et de violence. Il convient par ailleurs de susciter une mobilisation et d’organiser des actions de sensibilisation contre la discrimination et la violence, et d’œuvrer en faveur de l’inclusion de mesures de prévention et de protection des victimes de violence domestique dans les conventions collectives ».
Nous demandons aux gouvernements de garantir un financement adéquat et d’investir dans des services publics de qualité qui soient accessibles aux femmes, et notamment aux femmes victimes de violence. Nous demandons également à tous les gouvernements de soutenir une nouvelle convention de l’OIT portant sur « la violence à l’égard des femmes et des hommes dans le monde du travail ».