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Journée internationale des travailleurs – 1er mai 2015

29 Avril 2015
Police use water cannon againt protestors in Daegu, Korea
La Journée internationale des travailleurs commémore le massacre de Haymarket en 1886 à Chicago, pendant lequel la police avait fait feu sur des travailleurs qui participaient à une grève générale pour la journée de travail de huit heures.

Au cours de l’année passée, des millions de personnes à travers le monde ont manifesté contre l’austérité, pour de meilleurs salaires et pour mettre un terme aux accords commerciaux passés en secret, qui menacent la démocratie et des droits durement acquis. Dans le but de réduire à néant les manifestations nationales dénonçant un modèle économique qui ne fonctionne que pour 1% de la population mondiale, les mouvements de protestation sont érigés en infractions et de lourdes amendes sont imposées à ceux qui osent s’élever contre ce système.

Le droit à la liberté syndicale des travailleurs, par la création de syndicats, est inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans le Pacte international sur les droits civils et politiques. Dans le contexte de la liberté syndicale, le droit de grève des travailleurs est spécifiquement mentionné dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. La Convention n°87 de l’OIT fait partie du droit international coutumier en matière de droits humains. Néanmoins, non seulement le droit de grève est limité, mais en plus les organisations d’employeurs vont jusqu’à demander le droit de lock-out, qui n’a absolument aucun fondement juridique.

Au cours des vingt dernières années, la proportion des salaires par rapport au revenu total a baissé dans 70% des pays, en dépit de la hausse du niveau d’emploi sur l’ensemble de la planète. La proportion d’emplois bien rémunérés et sûrs diminue quotidiennement ; alors que les emplois du secteur public bénéficiaient d’une protection et d’une stabilité satisfaisantes, plus de 50% des employés du secteur public connaissent aujourd’hui des situations de travail précaire. Dans la plupart des cas, ce sont des femmes qui occupent ces emplois faiblement rémunérés et moins protégés.

Au lieu de créer des emplois décents associés à des salaires décents, le modèle économique actuel recherche une exploitation maximum avec des salaires minimum, des contrats zéro heure et des jeunes qui travaillent gratuitement pendant des mois. Des salaires minimum pour les jeunes travailleurs, qui descendent jusqu’à 60% du salaire minimum général, ne sont qu’une réponse perverse de plus face à l’envolée du chômage des jeunes. Dans de nombreux pays, la situation des travailleurs est encore plus désespérée parce qu’il n’y a aucun accès à l’emploi formel, aucun investissement dans les services publics et que l’insécurité est en hausse. Des centaines de personnes ont perdu la vie dans la Méditerranée ces dernières semaines alors qu’elles cherchaient à fuir le chaos et la destruction.

Rosa Pavanelli, la Secrétaire générale de l’ISP, déclare : « Le programme de développement pour l’après-2015 et les objectifs de développement social mondial doivent reposer sur l’équité et les droits humains au lieu d’encourager la privatisation et la commercialisation débridée de tous les biens publics. Un avenir durable se construit sur la démocratie et le travail décent, pas sur les intérêts de quelques-uns ».

Plutôt que de recourir aux PPP, les gouvernements devraient garantir la disponibilité du financement public pour assurer la fourniture de services publics de qualité universels. L’ISP travaille en collaboration avec l’Alliance mondiale pour la justice fiscale pour appeler les gouvernements à mettre en œuvre des réformes fiscales progressives généralisées, et organiser une Table ronde ministérielle sur la coopération fiscale lors de la conférence officielle des Nations Unies sur le financement du développement, qui se tiendra à Addis-Abeba. Il serait par ailleurs souhaitable de créer un organe intergouvernemental inclusif pour les questions fiscales sous l’égide des Nations Unies, où tous les pays siégeraient à pied d’égalité autour de la table.

Déclaration commune de l’ISP, de la FSESP et de l’Alliance mondiale pour la justice fiscale à l’occasion du 1er mai :

http://www.world-psi.org/fr/les-travailleurs-paient-des-impots-les-entre...

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