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Femmes de l’ISP : autonomisation et volonté ferme d’imposer le changement

12 Juin 2015
Le Comité mondial des femmes de l’ISP s’est réuni les 25 et 26 mai 2015 à Genève. De nombreuses questions figuraient à l’ordre du jour de cet événement, notamment la violence à l’égard des femmes, le travail précaire, la migration de main-d’œuvre, la paix et la liberté, l’égalité des genres, ou encore les stratégies visant à promouvoir l’égalité dans le cadre du programme de développement pour l’après-2015.

Les nombreuses interventions intéressantes des membres du WOC ont démontré que les femmes de l’ISP sont autonomisées et fermement résolues à imposer le changement.

A propos d’ONU Femmes...

 

ONU Femmes a mis en place des groupes consultatifs de la société civile à l’échelle régionale, nationale et internationale, visant à permettre aux représentant(e)s de la société civile d’assumer un rôle plus actif qui ne se confine plus uniquement à la réunion annuelle de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (UNCSW), organisée à New

York

. A partir de cette année, en vertu d’un accord conclu avec ONU Femmes en mars 2015, le mouvement syndical disposera d’un siège au sein de tous ces comités.

Il est important que les représentant(e)s des femmes de l’ISP rejoignent ces comités, aux côtés des représentant(e)s de la CSI et de l’IE. L’ISP établira des directives au regard des stratégies permettant de faire pression sur les gouvernements à l’échelle nationale.

L’ISP a grandi et a beaucoup œuvré en faveur l’UNCSW. En outre, nous entamons à présent les préparatifs de la 60e Commission de la condition de la femme des Nations Unies.

« Les femmes travaillent et n’hésitent pas à consacrer leur temps et leurs efforts à l’autonomisation des femmes, en frappant aux différentes portes et en les forçant à s’ouvrir », a expliqué Jillian Bartlett, de Trinité-et-Tobago.

 

A propos de la violence fondée sur le genre...

La Canadienne Morna Ballantyne (à gauche) a déclaré que chaque année, les violences domestiques et l’absentéisme qui en découle coûtaient 78 millions de dollars canadiens aux employeurs de son pays. Les femmes victimes de violences domestiques sont davantage susceptibles de devoir accepter des emplois précaires et de se retrouver au chômage. En outre, dans de nombreux cas, elles subissent ces violences sur leur lieu de travail ou à proximité. En savoir plus : http://congresdutravail.ca/enjeux-et-recherche/violence-conjugale-au-travail

 

A propos du travail précaire...

Selon Boo Hee Choi, de la KPTU (à gauche), les syndicats sud-coréens luttent contre la situation précaire dans laquelle travaillent les personnels auxiliaires du secteur de l’éducation. Si la présidente coréenne, Park Guen-hye, a annoncé que le travail précaire serait éradiqué, elle a toutefois allongé les contrats de travail précaire. La KPTU représente 20 000 membres du personnel auxiliaire du secteur de l’éducation, comprenant 90 % de femmes. Le syndicat met tout en œuvre pour braquer les projecteurs sur les politiques gouvernementales et s’y opposer. En juin 2015, le gouvernement devrait rendre sa décision budgétaire sur ce point. S’il s’avère que les dirigeants n’ont pas tenu leurs promesses, le syndicat prévoit alors d’organiser une manifestation à la fin du mois de juin, ainsi qu’une grève générale avant la fin de l’année.


L’ISP s’est entretenue avec plusieurs membres du Comité mondial des femmes afin d’en savoir plus sur les activités menées par leur syndicat. Cliquez sur les noms pour visionner les différents entretiens :

Irene Khumalo, du Syndicat démocratique des infirmiers/ières du Swaziland (Swaziland Democratic Nurses Union, SDNU), aborde les problématiques liées au genre, notamment la violence à l’égard des femmes au Swaziland. Elle explique comment les nombreuses fermetures d’usines – à la suite du retrait du Swaziland du bloc de libre-échange américain – ont eu un impact considérable sur les femmes. Elle décrit également la façon dont le Congrès des syndicats du Swaziland (Trade Union Congress of Swaziland, TUCOSWA) avait d’abord été reconnu et enregistré par le gouvernement du Swaziland, pour être ensuite dissout en 2013, empêchant ainsi les travailleurs/euses du pays de faire entendre leur voix. La Journée internationale des travailleurs a été célébrée dans la crainte de représailles du gouvernement. Heureusement, après cette date, la fédération a de nouveau été enregistrée par le gouvernement. Dans cet entretien, I. Khumalo revient également sur la campagne fructueuse menée contre les coupes dans les salaires, ainsi que sur la prochaine campagne du syndicat, contre la violence fondée sur le genre.

Morna Ballantyne, de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), explique à l’ISP que l’AFPC a lancé une importante campagne en faveur des dispositions relatives aux congés de maladie, ancrées dans leur accord de négociation collective. Le gouvernement conservateur canadien a effectué d’importantes coupes budgétaires et entend remplacer les dispositions relatives aux congés de maladie par un nouveau plan reposant sur un contrat conclu avec une compagnie d’assurance privée. L’AFPC a formé une coalition avec d’autres syndicats afin de défendre les droits des travailleurs/euses.

Fatou Diouf, Public Utilities Syndicat Autonome des Travailleurs de la Sénégalaise des Eaux (SATSE), nous parle de l'égalité des genres et des jeunes travailleurs. Au Sénégal comme dans toute l’Afrique, les jeunes ne se syndicalisent plus pour différentes raisons: l’augmentation du chômage, l’âge tardif d’entrée dans la vie active et le manque de confiance intergénérationnel. Fatou Diouf nous parle de la justice fiscale et l’importance d’éveiller les consciences sur ce sujet. Elle parle de l’importance des plaidoyers pour la ratification de certaines conventions fondamentales pour les femmes telles que la convention No. 183 du BIT sur la protection de la maternité.

Bohee Choi, Vice-présidente de la Fédération coréenne des syndicats des travailleurs/euses du secteur public et des transports publics (KPTU), membre de la KCTU, expose la situation précaire dans laquelle travaillent les membres du personnel auxiliaire du secteur de l’éducation en Corée. Ces travailleurs/euses sont victimes de discrimination au regard des salaires et des droits, car le travail qu’ils/elles effectuent n’est pas considéré comme essentiel. Cependant, le syndicat soutient que leur travail revêt une grande importance et qu’ils/elles doivent être considéré(e)s comme de véritables membres de la communauté éducative. Si le syndicat est déjà parvenu à obtenir certains droits pour les travailleurs/euses, il poursuit sa lutte en faveur de la reconnaissance du statut des personnels auxiliaires du secteur de l’éducation, en tant que travailleurs/euses de l’éducation publique. A l’occasion d’une grande manifestation le 27 juillet 2015, ils/elles appelleront le ministère de l’Education à prendre en compte leurs revendications, et notamment à mettre un terme à la discrimination salariale.

 

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