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La dernière action menée par les infirmiers/ères coïncidait avec la grève générale nationale du 2 septembre, à laquelle ont appelé la plupart des grands syndicats nationaux, afin de protester contre les politiques hostiles aux travailleurs/euses du gouvernement Alliance démocratique nationale (NDA). L’appel à la grève avait été lancé à la suite d’un nouvel échec du gouvernement à tenir sa promesse au regard des questions soulevées par le syndicat, ne lui laissant ainsi pas d’autre choix. Au lieu de reconnaître le large soutien dont bénéficient les revendications de l’AIGNF, le gouvernement de Delhi a imposé aux infirmiers/ères la loi controversée et rétrograde sur la fourniture des services essentiels (ESMA), et plus de 300 d’entre eux/elles ont été écroué(e)s au poste de police de Parliament Street, situé dans la capitale, jusque tard dans la nuit. Face à cette réaction coercitive, l’AIGNF a effectué une nouvelle démonstration de force le 3 septembre, au cours de laquelle plus de 8 000 infirmiers/ères se sont rassemblé(e)s au Jantar Mantar, obligeant ainsi le ministre de la Santé, Jagat Prakash Nadda, à rencontrer les dirigeant(e)s de l’AIGNF.
D’après une enquête menée en 2008, l’Inde recense plus de 1,6 million d’infirmiers/ères. Si les conditions de travail sont connues pour être catastrophiques dans le secteur privé, la situation se détériore elle aussi dans le secteur public. La dernière tendance est au recrutement par le biais de sous-traitants et d’agences de recrutement. La Mission nationale pour la santé en milieu rural recrute des infirmiers/ères sur une base contractuelle, pour des salaires compris entre 5 000 ₹ et 11 000 ₹, soit bien inférieurs à ceux du secteur privé. Des infirmiers/ères possédant les mêmes qualifications et occupant le même poste dans le même hôpital peuvent percevoir un salaire différent selon qu’ils/elles travaillent en tant qu’employé(e)s permanent(e)s ou contractuel(le)s. La différence va généralement du simple au triple – un(e) travailleur/euse contractuel(le) ne touche qu’un tiers du salaire fixé par l’Etat.
Malgré une « grève de masse » couronnée de succès en février dernier, qui avait conduit à une première rencontre avec le ministre de la Santé, et malgré la promesse répétée que leurs questions seraient traitées, le gouvernement n’a pas été en mesure de fournir de réponse adéquate.
L’ISP est convaincue que les services de soins de santé sont mieux assurés par un système de santé publique financé de façon adéquate et disposant de ressources suffisantes. Si l’on souhaite obtenir des services de soins de santé de qualité, il est urgent de mettre en place une rémunération ainsi que des conditions de travail adéquates pour les professionnel(le)s de la santé.
L’ISP tient à exprimer sa solidarité vis-à-vis des revendications légitimes de l’AIGNF et d’autres syndicats des travailleurs/euses de la santé qui luttent pour leur droit légitime à un travail décent, et félicite les travailleurs/euses des services publics pour leur engagement à fournir des services de soins de santé de qualité aux populations.