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Au Pérou, des milliers de travailleurs/euses participent à une grève nationale contre la réforme néolibérale d’Humala

20 Juillet 2015
Photo: Jorge Villa García/CNC-ISP
A l’occasion de la journée de manifestation organisée le 9 juillet dernier à l’initiative de la Confédération générale des travailleurs du Pérou (CGTP), les travailleurs/euses ont notamment appelé à une augmentation du salaire minimum, à l’éradication de la corruption, ainsi qu’au renforcement de la sécurité des citoyen(ne)s.

Cette mobilisation nationale a été particulièrement suivie dans les villes de Cuzco, de Huancayo, d’Arequipa, de Trujillo et de Chiclayo. Dans cette dernière, les travailleurs/euses de la CGTP sont même allé(e)s jusqu’à se crucifier avant d’entamer leur manifestation à travers les principales rues de la ville.

« Cette manifestation a été couronnée de succès : nous avons bloqué les rues, brûlé des effigies, nous nous sommes crucifié(e)s et avons appelé l’ensemble des travailleurs/euses à rejeter et à condamner ce gouvernement traître qu’est celui d’Ollanta Humala », a affirmé Wilmer Antón Mayanga, dirigeant de la CGTP.

Dans la capitale Lima, le palais du gouvernement était protégé par un impitoyable filet de sécurité composé de près de 5 000 policiers, chargés de bloquer toutes les rues menant au siège du pouvoir exécutif.

Les dirigeant(e)s syndicaux/ales se sont entretenu(e)s avec la police, qui a accepté qu’un petit groupe de manifestant(e)s se rende au palais du gouvernement afin de remettre le document contenant leurs revendications. Parmi ces dernières, les syndicats appellent notamment le gouvernement à augmenter le salaire minimum vital, qui stagne depuis 2012 à 750 nouveaux sols par mois (environ 236 dollars).

« Nous devons continuer d’unir nos forces afin d’exhorter le gouvernement à revoir à la hausse le salaire des travailleurs/euses. Nous exigeons un salaire minimum de 1 500 nouveaux sols (près de 472 dollars) », a déclaré Carmela Sifuentes, Présidente de la CGTP.

De son côté, l’Internationale des Services Publics (ISP) a exprimé sa solidarité syndicale envers la Confédération générale des travailleurs du Pérou (Confederación General de Trabajadores del Perú, CGTP), les affiliés nationaux de l’ISP – à savoir la FED-CUT, la FENAOMP, la FENTASE, la FENTAP, la FENTAT, la FENTUP, la FNTPJ et le SUTREL –, ainsi que toutes les personnes qui ont participé activement à cette action syndicale.

Dans son discours prononcé à l’occasion de la grève nationale au Pérou, l’ISP a souligné que cette grève menée par les mouvements syndical et social survenait en réponse à la menace politico-économique et à la réforme nationale à tendance néolibérale mise en œuvre par le gouvernement d’Ollanta Humala Tasso, qui a mis à mal le respect des droits fondamentaux du travail et exacerbé la crise politique et économique qui frappe la plupart des citoyen(ne)s.

Ainsi, l’ISP appelle le gouvernement péruvien à trouver une solution à cette crise et à accéder aux revendications des syndicats :

  1. Accepter une augmentation générale des rémunérations et des salaires
  2. Promulguer une loi générale du travail conforme aux normes internationales du travail de l’OIT
  3. Refuser la privatisation des entreprises du secteur de l’eau et abroger la Loi 30045
  4. Refuser toute privatisation et tout partenariat public-privé des entreprises stratégiques et des services publics
  5. Défendre la sécurité sociale et son autonomie
  6. Abroger et reformuler les articles de la Loi sur les services publics, qui favorisent la précarisation de l’emploi dans le secteur public, et mettre en œuvre la Convention 151 de l’OIT
  7. Abroger les lois qui viennent précariser l’emploi
  8. Respecter les droits à la négociation collective et la liberté syndicale
  9. Soutenir les agriculteurs et leur lutte pour défendre les terres, l’eau et la souveraineté alimentaire
  10. Mettre en place des mécanismes appropriés en vue d’éradiquer la corruption et de lutter contre l’impunité

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