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En raison de la crise humanitaire des réfugiés qui frappe le monde entier, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants n’ont d’autre choix que de fuir les conflits qui font rage dans leur pays. Nombre de femmes et de jeunes filles sont victimes de la traite d’êtres humains et contraintes au travail forcé. Les femmes et les enfants se retrouvent souvent exposés à des risques en matière de sécurité dans les camps de réfugiés – leurs besoins spécifiques étant très peu, voire pas du tout, pris en considération. Les travailleurs/euses des services publics œuvrent en première ligne des services d’accueil aux demandeurs d’asile et aux réfugiés, en leur offrant des services sociaux, un abri et des soins de santé d’urgence.
L’ISP s’oppose à tous les actes de violence et déplore les attaques brutales récemment perpétrées à Paris, à Beyrouth, à Ankara, comme dans d’autres régions du monde. De telles atrocités viennent mettre en lumière le caractère essentiel des services publics, ainsi que la nécessité de les renforcer, et non de les affaiblir. De telles situations d’urgence nous rappellent l’importance de la gouvernance publique et de l’offre de services publics de qualité, afin d’assurer la sécurité de toute la population.
« Nous avons besoin que les gouvernements de chaque pays s’engagent fermement à agir contre les causes fondamentales de la violence à l’égard des femmes, à savoir les inégalités et la discrimination », a déclaré Rosa Pavanelli, la Secrétaire générale de l’ISP. « Les Etats doivent prendre les mesures nécessaires pour empêcher la violence sous toutes ses formes et protéger les femmes menacées, ainsi que promouvoir la justice, les services d’encadrement et l’éducation en vue de changer les mentalités. En outre, des refuges doivent être mis à disposition des femmes maltraitées. Il est inacceptable qu’en raison des politiques d’austérité, ces services soient supprimés dans de nombreux pays. Les gouvernements doivent également offrir des abris sûrs aux réfugiés et veiller à ce que les besoins des femmes et des filles soient pris en compte ».
Il y a tout juste deux mois, l’ONU a adopté son nouveau programme pour 2030, à savoir un programme mondial pour le développement durable, qui devrait permettre d’éradiquer la pauvreté aux quatre coins du monde et de sauver notre planète. Nous devons saisir cette chance historique d’avancer vers un avenir meilleur et de nous attaquer aux causes structurelles de la violence et de la discrimination fondée sur le genre.
Cependant, pour y parvenir, la mise en œuvre de ce programme ne devra pas succomber à la promotion massive des partenariats public-privé et de la privatisation des services publics essentiels au bien-être des hommes, des femmes et des enfants. La privatisation des services publics entraîne généralement une détérioration des conditions de travail pour les prestataires de services publics, et vient limiter l’accès aux services sociaux, de santé, éducatifs et autres pour les personnes qui en ont besoin.
« Les services publics permettent non seulement de veiller à ce que les tâches domestiques non rémunérées effectuées par les femmes soient équitablement réparties, mais également d’assurer un équilibre sain entre vie professionnelle et vie privée », a déclaré Juneia Batista, Présidente du Comité mondial des femmes de l’ISP.
Le problème de la violence sur le lieu de travail s’inscrit dans le cadre de la santé et de la sécurité au travail. A cet égard, l’ISP tient à saluer la décision du Conseil d’administration de l’OIT d’entamer des discussions sur une norme internationale du travail relative à la violence fondée sur le genre sur le lieu de travail en 2018. Cette initiative est le fruit des propositions et des activités de plaidoyer menées par le groupe des travailleurs, en collaboration avec la CSI et les fédérations syndicales internationales, dont l’ISP, depuis 2014. S’il nous reste encore un long chemin à parcourir, une première étape importante a toutefois déjà été franchie, en s’assurant que la violence sur le lieu de travail et les conséquences des violences domestiques sur le lieu de travail sont couvertes par une loi du travail internationale. En ce 25 novembre, célébrons cette première étape vers un cadre mondial qui orientera le travail des partenaires sociaux et des gouvernements vers l’élimination de la violence fondée sur le genre sur le lieu de travail.