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En raison d’un sous-financement chronique et de réformes structurelles majeures et précipitées, la situation du réseau public de soins de santé au Québec se détériore à vue d’œil. L’une des premières conséquences de ce démantèlement est ressentie par les professionnelles en soins. En effet, la précarisation de leurs conditions d’exercice met en péril la prestation des soins qu’elles donnent à leurs patient-e-s.
Le respect du droit à la santé des populations requiert minimalement la présence de professionnelles en soins en nombre suffisant. Or, les gestionnaires des établissements publics de santé doivent trop souvent déployer des stratégies de dotation, en raison des contraintes budgétaires. La pertinence de ces actions, telles que le recours aux heures supplémentaires obligatoires, est douteuse sur le plan des soins… Pourtant, il a été démontré à maintes reprises que le manque chronique de personnel a des effets néfastes considérables sur les patient-e-s. Des études axées sur le travail infirmier ont par exemple démontré que la dotation insuffisante avait une incidence sur les infections nosocomiales, les chutes, les risques de réadmission et les plaies de pression.
Dans cette perspective, les professionnelles en soins constituent le système de surveillance vital des patient-e-s. Cependant, en évoluant dans un contexte de manque chronique de personnel, elles ne peuvent mettre en valeur toute leur expertise lors de la prise de décisions relatives aux soins. De plus, elles ne sont pas en position de décider du déploiement des équipes de soins pour dispenser des soins humains, de qualité et sécuritaires.
Ainsi, les ratios, qui imposent « un plancher » de dotation minimale des équipes de soins en dessous duquel on compromet sérieusement la sécurité des soins, permettraient de mettre fin à l’arbitraire financier qui gère actuellement le réseau public québécois de la santé.
En octobre 2016, en collaboration avec le Secrétariat international des infirmières et infirmiers de l’espace francophone (SIDIIEF), la FIQ a tenu un symposium unique en son genre : le Symposium international sur les soins de santé sécuritaires. Elle a alors réuni des consœurs provenant d’Australie, des États-Unis et du Québec pour discuter des enjeux et des développements récents en la matière. Cet évènement a conclu que la situation actuelle du réseau de la santé n’est pas une fatalité « incurable » : le réseau peut être soigné.
Pour la FIQ, le remède passe inévitablement par une bataille syndicale dans une perspective de changement social. L’implantation de ratios sécuritaires au sein de notre réseau public de santé est un projet qui doit être mené pour les professionnelles en soins, mais aussi, pour l’ensemble de la société.
La FIQ est une organisation syndicale qui représente des professionnelles en soins du Québec, soit la grande majorité des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques œuvrant dans les établissements publics québécois.