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Pearson rejette la résolution sur les écoles privées en Afrique et en Asie, soutenue par les syndicats

16 Juin 2016
Pearson
La résolution du groupe « Pearson 100 » destinée aux actionnaires a été débattue lors de l’assemblée générale annuelle de Pearson le 29 avril à Londres, laquelle a vu la remise d’une pétition ayant recueilli des milliers de signatures.

 Cette résolution a certes été rejetée, mais 14 millions d’actionnaires se sont cependant ralliés à l’avis des syndicats, qui réclament une révision du modèle d’entreprise de Pearson.

Une résolution soutenue par les syndicats exhortant Pearson, première société de services d’éducation dans le monde, à modifier sa stratégie commerciale et à cesser de s’appuyer autant sur les tests à enjeux élevés aux États-Unis, a été rejetée le 29 avril lors de l’assemblée générale annuelle de l’entreprise.

La résolution appelait Pearson à « mener une évaluation approfondie de la stratégie commerciale de Pearson PLC, notamment de sa politique de commercialisation de l’éducation, de tests à enjeux élevés et d’écoles privées peu coûteuses, et à faire rapport aux actionnaires dans les six mois ». Elle cherchait à mettre fin à ce que le groupe qualifie de « recours excessif » aux tests éducatifs aux États-Unis, ainsi qu’à l’implantation et à l’exploitation d’un nombre croissant d’écoles privées dans les pays en développement.

Cette société internationale de services d’éducation, qui a enregistré des pertes et a fait l’objet récemment d’une mauvaise publicité, a annoncé en janvier dernier son intention de licencier 10% de ses effectifs.

Dans un communiqué de presse publié le 29 avril, Randi Weingarten, présidente de l’American Federation of Teachers (AFT), affiliée à l’ISP, a déclaré :

« Quand vous remettez en question l’essence même du modèle commercial d’une entreprise, comme nous l’avons fait aujourd’hui avec cette résolution, vous vous attendez à essuyer un échec la première fois. La surprise est cependant venue des 14 millions de voix qui ont soutenu notre appel à une révision du modèle d’entreprise de Pearson, qui a entraîné une perte de valeur de 40% pour les actionnaires, que nous expliquons par son obsession des tests à enjeux élevés et sa promotion de la privatisation de l’éducation ».

« L’ironie de tout cela, c’est que la société Pearson nous a assuré à plusieurs reprises ‘nous rejoindre totalement’ sur la question du recours excessif aux tests et du besoin d’une éducation complète pour l’enfant, mais qu’elle refuse d’assumer ses responsabilités. Elle a d’ailleurs fait imprimer sur le bulletin de vote que les actionnaires devraient rejeter cette résolution. Face à cette dérobade, les éducateurs – qui, eux, doivent rendre des comptes pour le travail qu’ils accomplissent – s’associeront aux parents et autres défenseurs des intérêts des enfants partout dans le monde pour exiger de la société Pearson qu’elle prenne ses responsabilités ».

Dave Prentis, Secrétaire général d’UNISON, affilié britannique de l’ISP, a déclaré :

« Cette société se montre incapable de répondre à l’évolution du marché de l’éducation aux États-Unis, pays où elle engrange 60% de ses bénéfices. Alors que l’impopularité des tests obligatoires s’accroît partout en Amérique, il est de plus en plus probable que de nombreux États à court d’argent envisageront de réduire voire de supprimer le budget consacré à ceux-ci ».

« Pearson a placé trop d’œufs dans le même panier, celui des tests aux États-Unis, et les syndicats ont raison de s’inquiéter de la voir hypothéquer les retraites actuelles et futures de fonctionnaires qui ont travaillé dur toute leur vie. La société supprime les emplois par milliers pour tenter d’inverser le cours des choses, mais cette mauvaise tactique ne résoudra pas les problèmes plus profonds de son principal marché, les États-Unis ».

L’American Federation of Teachers et Unison (Royaume-Uni) faisaient partie d’une coalition de soutien à la Résolution 19 des actionnaires, composée du National Union of Teachers (Royaume-Uni), de la National Education Association, de l’Association of Teachers and Lecturers (Royaume-Uni), de l’University and College Union (Royaume-Uni), de l’Irish National Teachers’ Organization, de la South African Democratic Teachers Union, de la Fédération canadienne des enseignantes et enseignants, de la Fédération internationale des ouvriers du transport, du Syndicat danois des éducateurs de la petite enfance et des jeunes (BUPL), de Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft (GEW) et du New Zealand Educational Institute. Parmi les organisations non gouvernementales internationales figuraient SupprAction Aid, Global Justice Now et le Right to Education Project.

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