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Les Syndicats mondiaux rencontrent la Mission permanente d’Algérie à Genève pour protester contre l'oppression des syndicats

13 février 2018
Les fédérations syndicales internationales ISP, CSI, IndustriAll et UITA ont rédigé aujourd’hui une lettre collective à l’attention de la Mission permanente d’Algérie à Genève afin de protester contre le procès imminent des dirigeant(e)s syndicaux/ales affilié(e)s à la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA).

Les syndicats, qui représentent plus de 200 millions de membres, exhortent le gouvernement algérien à interrompre la procédure judiciaire à l’encontre des dirigeant(e)s syndicaux/ales. Le Secrétaire général adjoint de l’ISP, David Boys, a fait part de sa profonde inquiétude face à la violation des droits humains en Algérie. 

Nous avons rencontré l'un(e) des Secrétaires permanent(e)s pour l'informer qu'il est nécessaire de résoudre le conflit entre le Syndicat algérien (SNTAEG) et le gouvernement. Nous avons exprimé notre préférence pour le dialogue et attiré son attention sur notre besoin d'obtenir des résultats concrets. Nous ne pouvons plus attendre que la justice se fasse. Les trois syndicats mondiaux sont prêts à renforcer la pression exercée sur le gouvernement algérien, si ce dernier continue à tergiverser. 
 
La lettre collective critique clairement les agissements du gouvernement algérien et l’appelle à respecter les recommandations de l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour garantir la liberté syndicale. 
 
M. Abdelkader Kawafi, Secrétaire général du Syndicat national autonome des travailleurs/euses de l’électricité et du gaz (National Union for Workers in Electricity and Gas, SNTATEG) et M. Kaddour Chouicha, coordinateur national du SESS, seront traduits en justice le 6 février 2018 pour « diffamation » et « incitation au rassemblement non autorisé », pour avoir seulement mené leurs activités syndicales légitimes. 
 
En Algérie, les dirigeant(e)s syndicaux/ales continuent de faire l’objet d’intimidations et de procédures judiciaires, et de se voir infliger des amendes et peines de prisons pour avoir défendu la liberté syndicale de leurs membres. 
 
En juin 2017, la Commission de l'application des normes de l'OIT a exhorté le gouvernement algérien à mettre un terme à toutes les pratiques d’intimidation et de violence policière envers les dirigeant(e)s syndicaux/ales, à enregistrer immédiatement les syndicats indépendants et à réintégrer les travailleurs/euses licencié(e)s en raison de leur militantisme syndical. 
 
Le gouvernement algérien a perpétré des actes de répression à l’encontre des syndicats, notamment : 
 
● Le SNATEG a été dépouillé de son statut juridique en mai 2017. En outre, le Ministre du Travail a exigé en décembre dernier la dissolution du syndicat. 
● Des délégué(e)s et des représentant(e)s syndicaux/ales ont été licencié(e)s, harcelé(e)s et persécuté(e)s sous de faux prétextes. 
● L’Organisation internationale du Travail (OIT) a jeté le voile sur ces violations des droits humains et a appelé le gouvernement algérien à mettre un terme aux abus. 
● Cette intervention n’a pas eu l’effet escompté : au lieu d’arrêter, le gouvernement multiplie les actes de violence. 
● Le 20 janvier 2018, quelque 1 000 personnes ont été arrêtées et maltraitées par la police, alors qu’elles participaient à une manifestation pacifique organisée par le SNATEG.

 

 

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