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Le Rapporteur Spécial de l’ONU rappelle à l’OIT que le droit fondamental de faire la grève doit être préservé

06 Avril 2017
Maina Kai, Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit de réunion pacifique et la liberté d’association
Le Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit de réunion pacifique et la liberté d’association, M. Maina Kai, a rappelé à l’OIT que le droit degrève est un droit fondamental inscrit dans le droit international des droits de l’homme et du droit du travail, et que sa protection est nécessaire pour assurer une société juste, stable et démocratique.

Après l’évènement sur les droits d’association et de réunion pacifique dans le lieu de travail organisé en parallèle au Conseil des Droits de l’Homme le lundi 6 mars 2017, le Rapporteur Spécial de l’ONU a dit « alors que la 329ème session du Conseil d’Administration de l’OIT commence aujourd’hui, je souhaite rappeler l’importance primordiale du droit de grève dans les sociétés démocratiques ».

En 2016, le Rapporteur spécial a établi, dans son rapport thématique devant l’Assemblée générale des Nations Unies, que le droit de grève a été instauré comme un  droit international depuis des décennies, à la fois dans des instruments mondiaux  et régionaux, tels que la Convention de l’OIT no 87, le Pacte International Relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels, le Pacte International Relatif aux Droits Civils et Politiques, la Convention Européenne des Droits de l’Homme, et la Convention Américaine des Droits de l’Homme. Ce droit est également inscrit dans les constitutions d’au moins 90 pays. Le droit de grève fait, dès lors, partie du droit international coutumier.

En rappelant que le droit de grève est, de plus, un corolaire intrinsèque du droit fondamental à la liberté d’association, il a insisté sur le fait que « le droit de grève est crucial pour des millions de femmes et d’hommes du monde entier afin d’affirmer collectivement leurs droits sur leur lieu de travail, comme le droit à des conditions de travail justes et favorables, à travailler dans la dignité, sans peur de faire l’objet d’intimidations ou de persécutions ».

Il a ajouté que « protéger le droit de grève n’est pas simplement une question pour les Etats de remplir leurs obligations légales mais aussi de créer des sociétés démocratiques et équitables qui soient durables sur le long terme ».

Il a déploré les différentes tentatives  pour saper le droit de grève aux niveaux nationaux et multilatéraux, mais a apprécié le rôle joué par le Groupe Gouvernemental de l’OIT dans le maintien du droit des travailleurs à la grève en reconnaissant que « sans la protection d’ un droit de grève, la liberté d’association, et en particulier le droit d’organiser des activités dans le but de promouvoir et de protéger les intérêts des travailleurs, ne peut être totalement réalisé ».

Pour conclure, il a exhorté « tous les acteurs à s’assurer que le droit de grève soit pleinement préservé et respecté dans le monde et dans tous les domaines ».

Lire le communiqué de presse du Rapporteur Spécial (en anglais)

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