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Etat critique de syndicalistes algériens en grève de la faim depuis cinq semaines

06 Juin 2012
Pour protester contre la répétition des violations des droits syndicaux et humains, neuf syndicalistes (cinq femmes et quatre hommes) ont entamé une grève illimitée de la faim, le 6 mai, à Alger (Algérie). Bien que des réunions d’urgence aient été demandées et que des rapports journaliers sur la rapidité avec laquelle la santé de ces travailleurs se dégrade aient été diffusés, le gouvernement refuse toujours de considérer les revendications des travailleurs du secteur judiciaire.

Pour parution immédiate - mercredi, 06 juin 2012

Etat critique de syndicalistes algériens en grève de la faim depuis cinq semaines

Le gouvernement algérien ignore la dégradation de l’état de santé des travailleurs de la justice fédérale

Genève, Suisse –  Pour protester contre la répétition des violations des droits syndicaux et humains, neuf syndicalistes (cinq femmes et quatre hommes) ont entamé une grève illimitée de la faim, le 6 mai, à Alger (Algérie). Bien que des réunions d’urgence aient été demandées et que des rapports journaliers sur la rapidité avec laquelle la santé de ces travailleurs se dégrade aient été diffusés, le gouvernement refuse toujours de considérer les revendications des travailleurs du secteur judiciaire.

Les dirigeants du Syndicat National Autonome des Personnels de l'Administration Publique d’Algérie participent à la Conférence internationale du Travail, à Genève, afin d’attirer l’attention de la communauté internationale sur cette situation désespérée. Ayant perdu toute mobilité, les femmes ont une tension et un taux de glycémie dangereusement bas. Elles souffrent de douleurs musculaires et peuvent à peine parler. Certaines de ces femmes sont mères d’enfants en bas âge.

Le président du syndicat, Rachid Malaoui, explique que “ces travailleurs demandent que le Ministre de la Justice honore les engagements qu’il a pris le 22 février 2011, à savoir augmenter les salaires et respecter les droits des travailleurs à se syndiquer et à négocier collectivement.”

“Ces femmes demandent qu’un dialogue s’établisse avec le Ministre de la Justice afin de discuter des conditions de travail au sein du département de la justice. Jusqu’à présent, le gouvernement algérien refuse tout dialogue et reste indifférent face à la situation. Durant toute l’année dernière, les portes du ministère sont restées closes”, dit la secrétaire générale du syndicat, Nassira Ghozlane.

Ces femmes ont commencé à protester après que le gouvernement ait réprimé le mouvement de protestation national, organisée par les travailleurs du secteur judiciaire, le 24 avril. D’après une déclaration publiée par le syndicat des travailleurs de l’administration, les forces de sécurité ont violemment dispersé la manifestation pacifique, blessant et arrêtant plus de 150 femmes. Des rapports faisant état de la brutalité policière contre les femmes en détention mentionnent des cas de fractures multiples et perte de conscience, ce qui a provoqué une fausse-couche pour l’une d’entre elles.

Les travailleurs du secteur judiciaire, à prédominance féminine, ont organisé plusieurs actions de protestation au cours des derniers mois contre la violation répétée de leur droit à se syndiquer. Par conséquent, de nombreux travailleurs n’ont pas perçu leur salaire, ont été suspendus, mutés ou licenciés. Il y a eu également de nombreux cas de harcèlement verbal ou physique.

Le syndicat des travailleurs de l’administration (le Syndicat National Autonome des Personnels de l'Administration Publique – SNAPAP) est affilié à la fédération syndicale mondiale, l’Internationale des Services Publics (ISP). Le secrétaire général de l’ISP, Peter Waldorff, indique que “Nous demandons au gouvernement algérien de prendre des mesures immédiates pour garantir le respect des droits fondamentaux du travail, notamment les droits syndicaux et les libertés civiles.”



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