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Le mouvement pour la justice de l’eau poursuit ses efforts afin d’intégrer les nouvelles problématiques et tendances ; citons par exemple :
Les activistes ont évoqué des exemples d’enjeux, de campagnes et de victoires. Le mouvement de résistance aux projets de méga-barrages et d’interconnexion de rivières en Inde a recouru à de nombreuses tactiques non violentes. L’incursion actuelle des investisseurs privés en Inde suscite de nouveaux modèles de résistance, en ce compris les recours juridiques, la convocation de tribunaux présidés par d’éminentes personnalités (en retraite), etc.
Plusieurs recommandations ont été formulées lors de ces réunions :
Enjeux en cours :
Le travail sur la privatisation est bien ancré mais requiert une vigilance constante pour s’étendre à de nouveaux partenaires, compte tenu de la dynamique changeante. Les programmes d’austérité initiés dans nombre de pays sont un prétexte idéal pour les investisseurs privés, notamment en raison des pressions croissantes exercées sur les budgets municipaux. Outre Suez et Veolia, de nouvelles entreprises font leur apparition, essentiellement issues du secteur national et local de la construction, comme c’est le cas au Brésil. Les sociétés de capital privé ne connaissent pas une forte expansion mais elles restent à surveiller. L’entreprise chinoise Beijing Enterprises Water Group a récemment fait l’acquisition de la filiale portugaise de Veolia, marquant ainsi la première incursion chinoise sur le marché mondial de l’eau. Dans le cadre de la PSI, nous devons améliorer notre capacité à avertir en temps utile des politiques de privatisation.
Ridha Fourti, membre de l’affilié tunisien UGTT représentant les travailleurs de la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE), a expliqué quels étaient les enjeux auxquels ils étaient confrontés, en ce compris les tentatives de privatisation françaises (blocage récemment), et les récentes propositions de construction d’une usine de dessalement dont la propriété et la gestion relèveraient des pouvoirs publics - plutôt que de la placer d’emblée aux mains d’investisseurs privés. La Tunisie est en proie au stress hydrique et sera bientôt incapable de satisfaire aux besoins en eau de toute sa population, et ce même en ayant mis en place un mode de gestion dernier cri.
Fourti a également insisté sur les dynamiques politiques opérées durant les deux années qui ont suivi la révolution, et les défis consécutifs posés aux syndicats ainsi qu’aux activistes de la société civile. Il ne fait aucun doute que le gouvernement soutient des politiques néolibérales. Les organisations de la société civile ont souffert sous la précédente administration, qui a considérablement restreint l’activité politique. L’existence des syndicats a également été compromise mais a pu être maintenue grâce à leur présence sur le lieu de travail. Le parti politique Ennahda tente désormais de placer ses membres à tous les postes administratifs auxquels ils peuvent prétendre, ce qui signifie que les personnes à la tête des services publics sont des responsables politiques. Il tente même de proposer la candidature de certains de ses membres aux élections syndicales, obligeant l’UGTT à adopter une attitude défensive.
Une réunion a mis l’accent sur la collaboration entre les syndicats et les activistes de la société civile. Diverses expériences, aussi bonnes que mauvaises, ont été exposées, révélant les importantes divergences en termes d’histoire politique et de culture au niveau national. Tous ont convenu que l’alliance entre les syndicats et la société civile avait débouché sur de nombreux résultats essentiels et représentait l’une des clés du travail à l’avenir.